Rhinocéros

Parabole onirique de confinement

Rhinocéros

Parabole onirique de confinement

           Fiche Technique | Photos HD


Théâtre de masques, marionnette géante,

tissu aérien et musique

Spectacle tout public à partir de 5 ans
Spectacle fixe, éclairé et sonorisé
Présentation en salle ou en extérieur, de jour ou de nuit
Jauge : 500 personnes / Durée: 35 minutes
2 représentations maximum par jour
4 personnes en tournée

Voulez vous danser un tango avec un Rhino ?
Une musette avec une valise ?
Ou une biguine avec un maringouin ?
Suivez les pas chaloupés du garçon de café. Faites une pause au troquet des voyageurs immobiles.
Laissez-vous enivrer, pour un instant par le doux songe d’un apathique exil.

Le spectacle « Rhinocéros » est né de l’expérience inédite et surprenante du temps suspendu du confinement.
C’est une parabole onirique de la distanciation sociale dans laquelle nous mettons en lumière notre rapport à « l’autre ».
Ici, un rhinocéros se fait surprendre dans son quotidien par ses peurs, ses angoisses et ses doutes qui régissent son mode de vie ainsi que les choix qui fondent sa personne.
Il se retrouve à la fois dans un jeu d’attirance et de répulsion dès qu’il sent ses limites franchies.
L’idée est de parler de ce qui nous arrive et de retranscrire poétiquement le sentiment intime où « l’autre » représente un danger.
Nous avons voulu soulever la question de « comment prendre le risque de vivre ensemble ? »

Alliant des oeuvres théâtrales et visuelles dans une transposition scénique, nous avons préconisé le mélange des genres artistiques : L’art de la marionnette, du masque, de la danse, du cirque et de la musique live.
La diversité des esthétiques et l’innovation artistique offrent aux spectateurs, le temps d’une fracture chorégraphique, un voyage extraordinaire en plein coeur du quotidien.

Importance de l’image du rhinocéros, une énorme bête en armure, inatteignable et obstinée, à la fois rude et brutale, une bête de l’âge de pierre.
Or, il s’agit ici, d’un être tout à fait attachant, timide et sensible.
Le maringouin, féminin, gracieux et agile arrive de l’étranger dans une valise et porte en lui le danger.
Ami ou ennemi…
Enfin, le garçon de café, impassible témoin, impartial arbitre ou machiavélique manipulateur ?

« Dans la ville, la Rhinocérite gagne peu à peu.
Si cela s’était passé ailleurs, dans un autre pays
et qu’on eût appris cela par les journaux,
on pourrait discuter paisiblement de la chose,
étudier la question sur toutes ses faces,
en tirer objectivement des conclusions.
On organiserait des débats, on ferait venir des savants,
des écrivains, des hommes de loi, des femmes savantes, des artistes.
Des hommes de la rue aussi, ce serait intéressant,
passionnant, instructif.
Mais quand vous êtes pris vous-même dans l’événement,
quand vous êtes mis tout à coup devant la réalité brutale des faits,
on ne peut pas ne pas se sentir concerné directement,
on est trop violemment surpris pour garder tout son sang- froid.
Moi, je suis surpris, je suis surpris, je suis surpris !
Je n’en reviens pas. »
Eugène Ionesco, Rhinocéros (1959)

Distribution

Danse aérienne : Marie Martine Robles
Masque : Olivier Hagenloch
Musique : Johannes Hagenloch